Principe des échanges

Le SEL est donc un instrument d’échange de biens et de services au sein d’une communauté d’adhérents. C’est cette communauté qui définit les « contours » du SEL puisqu’il faut être adhérent pour y participer. Le SEL reste aussi localisé dans un espace, souvent celui d’une commune (p. ex., SEL à Amay), d’une ville (p. ex., BruSEL), ou d’un territoire plus grand (p. ex., SEL « Coup d’pouce » couvrant Villers-la-Ville, Sombreffe, Chastre, Court-St-Etienne et L.-L.-N.).

Les adhérents pratiquent l’échange au moyen d’une unité de compte interne – une « Fleur », un « Bonheur », un « Truc » ou encore un « Nœud » – et c’est via cette unité que se fixe le prix des biens et services qui sont échangés. Afin que tout le monde sache ce qui peut être échangé, chacun établit, au préalable, une liste des biens et services qu’il est prêt à offrir ou désire recevoir. Les personnes prennent contact les unes avec les autres, fixent le prix (nous verrons comment) et réalisent l’échange. Chaque participant dispose d’un compte géré par le SEL. Comme il n’y a pas de billets ni de pièces, chacun communique au SEL l’opération qui a été réalisée, avec, pour effet, le débit ou le crédit du nombre correspondant de Trucs ou de Nœuds. En pratique, plusieurs cas de figure existent. Souvent, les adhérents ont des bons à trois coupons. Le montant de la transaction, ainsi que le nom des membres, sont inscrits sur les trois coupons ; chacune des deux parties en prend un et le troisième est transmis au système de comptabilisation central. Le prix doit évidemment être le même sur les trois coupons.